Nous sommes en 1895 et un proviseur, Célestin Mercier, s’endette copieusement pour qu’on lui construise une vaste demeure néoclassique avec vue sur la Marne. L’entrepreneur s’avère un margoulin, qui le plume avant de fuir pour le Brésil. Le couple Mercier dispose d’à peine le temps de baptiser la maison « Séléné » que Célestin, ruiné, se pend dans son attique. Un spéculateur la rachète aux enchères. Il la loue à Félix Méry-Chandeau, un riche homme d’affaires âgé et désireux de se retirer de la vie parisienne ; ses uniques passions sont les livres et la roulette russe. La conscience du bonhomme est lestée d’un meurtre, celui de son oncle frappadingue, qui lui valut d’hériter de sa fortune. Méry-Chandeau ne finit pas emporté par son hobby le plus dangereux mais par son empoisonneuse de gouvernante, pour de sombres motifs connus d’elle seule… Jusqu’en 1995, Les héritages narrera la vie des nombreux humains de passage entre les murs de Séléné.