Comme le rappelle Hervé Le Corre himself dans la préface de Presqu’îles, le Médoc de Yan Lespoux n’est pas celui des grands crus classés et des imposantes demeures bourgeoises pompeusement baptisées « châteaux » : il consiste en une pointe de terre coincée entre l’Atlantique et les vignobles des bords de Garonne, à la fois proche et éloignée de l’altière prospérité bordelaise, où les éléments, tels les habitants, se montrent diversement accueillants. Le premier recueil de nouvelles publié par ce professeur d’occitan et chroniqueur de romans noirs (www.encoredunoir.com mérite le détour) a largement valeur d’anti-guide touristique des landes médocaines, riche d’enseignements sur l’habitus local assortis des mises en garde à l’avenant.