J’avoue m’être inscrit à une rencontre en ligne avec Nicolas Rey sans avoir jamais lu aucun de ses bouquins ni spécialement projeté d’acquérir le nouveau. Ce qui m’intéressait, c’était voir la bête, incarnation à la dépression télégénique d’un entre-soi culturellement hégémonique dont les canons édictés par l’esprit Canal des débuts et les fiches bristol de Thierry Ardisson pourraient se résumer d’un « Tout, sauf le premier degré ». Via Zoom, en lieu et place du chroniqueur universel et animal médiatique escompté, j’ai découvert ce jour-là un type épaissi et sincère, ne venant plus à Paris que pour regarder des séries sur OCS depuis son canapé et bouleversé à la simple idée que de vraies personnes pussent encore s’intéresser à sa prose.